Dans le monde de l’immobilier, 2 réalités distinctes se mettent en place depuis déjà quelques années : le marché du logement ancien est en pleine effervescence, tandis que les ventes touchant l’immobilier neuf sont en baisse.

Devrait-on s’attendre à une même tendance pour 2020 ? Ou peut-on espérer une meilleure situation pour l’immobilier neuf ? Avant d’y répondre, il est important d’adopter un regard approfondi sur l’état actuel de ce type de logement en France.

Immobilier neuf : une faible diminution des ventes ressenties depuis 2018

Opposés aux biens immobiliers qui dépassent 5 ans d’ancienneté, ceux qui sont neufs ont du mal à se vendre, et ce, dès 2018. C’est au cours du deuxième trimestre 2019 que l’on constate une baisse de 2,2 % avec 128 600 maisons neuves vendues.

Il faut aussi savoir que ce repli s’accompagne de moins en moins d’habitations à commercialiser. Cela a pour conséquence une augmentation des prix des maisons qui sont présentes sur le marché. Le prix d’achat des maisons neuves s’est accru de 5 % au début du deuxième semestre. Le recours à un crédit immobilier devient alors de plus en plus inévitable pour les futurs acquéreurs.

Une question se pose encore : est-ce que le secteur du logement neuf est en déclin sur tous les plans ? La réponse est non. En effet, si les investisseurs représentent que 47 % des ventes, ce sont surtout les accédants qui constituent le cœur de cible avec 53 % de ventes en 2019. Pourtant, il y a 2 ans encore, les pourcentages étaient inversés avec respectivement 54 % et 46 % en 2017.

Des bases de l’immobilier neuf pourtant bien établies

Ce qui peut prêter à confusion en voyant les chutes de ventes en termes de logement neuf est que les fondamentaux qui soutiennent la stimulation de la demande sont présents. Parmi ceux-ci, il y a :

Le besoin d’avoir une propriété propre à soi-même.

La transition d’une situation de cohabitation à une séparation domicile lorsque les personnes deviennent majeures.

L’approche de la retraite.

La présence d’aides fiscales telles que la loi Pinel.

À tout cela, on peut également ajouter les conditions de prêt immobilier qui s’adaptent à plusieurs profils d’emprunteurs. Cela est surtout rendu possible par la baisse constante des taux d’emprunt, ce qui incite les particuliers à se souscrire.

Quels freins empêcheraient le secteur de l’habitation neuve de se développer en 2020 ?

Même si la demande devrait être stimulée, quelques obstacles empêchent ce marché de pleinement prospérer. Certaines institutions financières de grande renommée comme Crédit Agricole s’accordent à dire que les principaux coupables sont les suivants :

1. Le recadrage des aides financières

Le cas du réajustement progressif du Prêt à taux zéro ou PTZ explique en partie le déclin des ventes des logements neufs. Effectivement, le PTZ ne sera plus disponible dans les zones non tendues à partir de l’année prochaine. Si cela prend réellement effet, il faut s’attendre à un repli des ventes de maisons neuves, pouvant atteindre 5 % en 2020.

2. Le faible niveau de l’offre en termes d’immobilier neuf

Si l’on se base sur le marché français, on peut rapidement constater que l’offre est insuffisante. Cette dernière peut être expliquée par quelques facteurs majeurs comme le foncier qui se fait de plus en plus rare ou encore les permis de construire qui sont difficiles à obtenir. De ce fait, le nombre de transactions peut chuter, ce qui provoque l’accroissement des prix d’achat des maisons neuves.

Malgré une stabilité potentielle des taux d’emprunt en 2020, les acheteurs pourraient tout de même se montrer beaucoup plus hésitants qu’avant vis-à-vis la demande de crédit immobilier.

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